Festival Rock en Seine '07

Tout commence vendredi soir, tout va à 200 km/h puisque j'arrive en train à Paris vers 19h30, il faut encore déposer les affaires chez mon Beau Frère préféré et reprendre le métro une heure durant avant d'être au parc de Saint-Cloud. Déjà dans le métro, on voyait des gens qui rentraient, et qui avaient de la boue jusqu'aux genoux.... On s'attendait à un vrai carnage presque traditionnel pour un festival rock.... Une fois surplace, on a  retroussé le jean et on essayé de limiter la casse. On arrive donc à 22h après un sprint dans la dernière ligne droite. On avait raté Les Hives, bon tant pis, mais il était hors de question qu'on manque Arcade Fire.

Musicalement, le week-end a très bien commencé et s'est terminé par un feu d'artifice, que dis-je un tremblement de terre ET un feu d'artifice!

Donc vendredi soir on assiste au concert d'Arcade Fire et le samedi, il fait beau, la boue environnante a déjà commencé à sécher et on voit The Fratellis, Cold War Kids (une révélation pour ma part), Erik Truffaz, Jarvis Cocker (ancien chanteur de Pulp, quelle diva!) et The Jesus and Mary Chain (j'ai pas du tout accroché). Et le clou de la soirée, Les Rita Mitsouko! Bon, ils ont joué essentiellement des morceaux de leur nouvel album, donc que je ne connaissais pas. Mais dès qu'ils entamaient les premières notes des anciennes chansons, comme Marcia Baila, Les histoires d'amour finissent mal, ou C'est comme ça tout le monde se mettait à danser et à chanter. Et en plus, quelle personnalité cette Catherine!

Dimanche, on n'arrive seulement vers 17h30, à temps pour assister à la fin de Kelis, passer voir Albert Hammond Jr. (guitariste des Strokes), assister au concert de Kings of Leon, très sympa, et voir la dernière moitié de Just Jack, très relaxe, très drôle et très anglais ;-). A la fin, on se dirige vers une autre scène, celle où jouait Faithless, et au moment où on arrive, il se met a jouer "I can't get no sleep". D'un coup j'ai l'impression de me retrouver dans une grosse boîte de nuit en plein air, des souvenirs de longue date me reviennent soudainement à l'esprit, et je me prends un claque et un bon coup de vieux quand je me rends compte que tout cela date d'il y a environ 12-13 ans... no comment, j'essaye de ne pas y penser et d'apprécier la musique.

Vers le milieu du concert, un moment stratégique et décisif. Sachant que sur cette même scène après Faithless, c'était au tour de Björk de prendre la place, je commence à me faufiler dans la foule pour m'approcher au plus de la scène. J'étais bien consciente de ne pas être la seule à être venue pour Björk, et certains étaient scotchés au premier rang avec des t-shirts Björk depuis le début de l'après-midi... la concurrence allait être féroce et je m'y était préparée psychologiquement. On ne rigole pas, j'adore vraiment cette artiste et son travail, bien que je ne sois pas une fan hystérique avec poster, t-shirts et tout l'toutim, j'ai tous ses disques, ses interviews télé et papier et je connais toutes ses musiques. J'ai dit que je n'étais pas une fan hystérique? Hmmm, enfin c'est ce que je croyais jusqu'à ce que Björk apparaisse sur scène. J'y reviendrai.

Donc je décide de passer plus d'une heure au coeur de la foule, toute seule, mais près de la scène pour m'assurer d'une bonne place et d'une bonne vue de mon Islandaise préférée. C'est long quand on est toute seule et debout sans bouger... mais je reste stoïque et pense au concert qui approche.

D'un coup, les lumières s'éteignent, une troupe de musiciens habillés et maquillés comme des lutins défilent, l'éclairage fantasmatique dessine la scène, les musiciens entament le premier titre et Björk déboule au devant de la scène. Et alors à ce moment là,... je ne suis plus moi-même. Je me suis retrouvée sous le choc et envahie par tant d'émotion (je passerai les détails par pudeur, quand même), que je n'ai pas pu chanter les 3 premières chansons. Je me suis fait violence pour me reprendre. Je n'arrivais pas à croire que j'avais enfin cette magicienne du son/des sons, des émotions et des images en face de moi. Depuis plus de 10 ans je vibre à l'écoute de ses musiques, je suis son évolution et j'admire son talent de chanteuse, de créatrice et son esprit libre. Enfin je pouvais "faire partie" de son monde à elle, chanter et danser avec elle. Mais après une phase de choc, je me sentais à ma place, aucune raison que je sois ailleurs à ce moment là.

Le show était tout simplement spectaculaire. Elle, déambulait comme une petite fée aux pieds nus, en ne s'arrêtant que quelques secondes par-ci, par-là. Elle n'a pas raconté grand chose entre les morceaux, mais on avait droit à des "Merci bien" qui faisaient fondre le coeur de tout Français. Un monde fou a assisté à ce concert, la foule était déchaînée dès qu'on entendait les premières notes des anciens morceaux. A la fin, surtout pendant le rappel, c'était le délire absolu, j'avais encore plus la sensation d'être dans la plus grosse boîte de nuit au monde!

En résumé, au cas où ce n'était pas clair, j'ai passé un excellent week-end, et mon highlight était Bjöööööööörk!

Un petit condensé en images?

Comments

[La Gib']

Une autre vision du WE... De la part de quelqu'un que l'on a attendu et qui en bon "lad", mélange allégrement foot et rock...

http://www.kickofflabiere.com/index.php?option=com_content&task=view&id=85&Itemid=1